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20 Nov 2024

L’effroi du cahier de la mort (ou le cri d’alarme d’un papa sur l’accès aux médias par les enfants).

Un soir de début octobre, je m’installe à côté de mon gamin pour vérifier ses devoirs après le travail.  Je constate avec effroi la présence d’un objet qui n’a rien à faire avec son matériel scolaire : un Death Note artisanal. Mon fils a onze ans, et bien que ce manga trône dans ma bibliothèque, il sait que ce sont des livres pas encore à sa portée et n’est pas autorisé à les lire.
 
Alors pour ceux qui ne connaissent point : Death Note est un manga écrit par Tsugumi Ōba et dessiné par Takeshi Obata. Il relate l’histoire d’un pervers narcissique complètement mégalo qui hérite d’un « carnet de la mort ». Lorsqu’on écrit le nom de quelqu’un dans celui-ci, cette personne meurt, et le héros s’en donne à cœur joie pour façonner le monde à son image. (Résumé court, car ce manga est très psychologique et prenant, et honnêtement je l’ai adoré).

Bien sûr, des noms de camarades de classe sont inscrits dans ce carnet artisanal. Après quelques investigations du papounet inquiet, je me rends compte que c’est un de ses amis de classe qui lit le manga et a créé son propre Death Note. Alors, si ce n’était qu’un incident isolé, je n’aurais pas été plus loin. Cependant, depuis un bon moment, je me rends compte qu’il y a bel et bien un problème : nous, parents, ignorons bien souvent ce que nos têtes blondes consomment comme médias.
 
Youtube et les jeux en récré

Depuis quelques années déjà, je m’inquiète des jeux en cour de récré : vous avez certainement entendu parler du 1,2,3 soleil version Squid Games à l’époque (oui, il y a joué), mais aussi d’activités ludiques inspirées de jeux vidéo d’horreur adultes (Five night at Freddy’s, Poppy Playtime….)

Là aussi, mon fils m’a répondu que c’est soit par le biais de ses camarades, soit sur certaines vidéos qu’il a vues lui-même. Pourtant, à la maison, j’ai toujours contrôlé l’accès aux médias dont mon enfant avait accès, et d’ailleurs depuis plusieurs années, j’ai carrément banni l’accès à Youtube à mon gamin à la maison (mais qui garde cependant un accès à un pc de manière très limitée).

Bien sûr, il y accède par exemple chez sa maman, et bien que je sache qu’elle jette un œil attentif sur ce que notre enfant consomme, il y a des vidéos qui échappent à notre vigilance. Une erreur aussi est de penser que Youtube version Kids est totalement inoffensif pour nos enfants. C’est en fait plutôt le contraire : entre des Let’s Play (session de jeu enregistrée) de jeux horrifiques, on y croise du contenu plutôt suggestif qui pourrait très bien se retrouver sur des plateformes 18+.

Et un enfant a plutôt tendance à reproduire ce qu’il voit. Le résultat en est donc l’adaptation en jeu de cour de récré de leur visionnage, et ça me fait un peu peur. J’ai entendu des parents parler que leurs enfants faisaient des cauchemars la nuit à cause de ces jeux, et donc oui, ce n’est pas si anodin que cela. Surtout quand les enfants voient sous couvert de « dessins animés ou autres vidéos rigolotes » des comportements inappropriés pour leur âge ou en société (je vous invite à regarder la vidéo d’Amystory que j’ai mise en fin d’article).

ROBLOX
 
Mais le problème ne se limite pas à Youtube. Il y a le phénomène ROBLOX, dont mon gamin est également atteint. Roblox est une plateforme de jeux adaptée aux tout jeunes. Les utilisateurs peuvent non seulement jouer à pléthore de jeux mais aussi y créer les leurs et les partager à leurs contacts. J’ai donc testé Roblox, en stream, pour me tenir au courant. Et j’ai été stupéfait. Ici, je ne vais parler que contenu, mais le système regorge d’autres dangers pour les enfants (voir lien en fin d’article).

Bien que la plateforme soit conçue initialement pour les moins de 15 ans, les jeux ne sont pas forcément tout public. Je me suis retrouvé à faire des copies conformes de jeux tels que Phasmophobia, qui est un jeu d’horreur pour adulte. D’autres qui ne sont pas forcément jolis-jolis et tout aussi horrifiques, mais dont je ne me rappelle plus le nom. Et ils sont bien accessibles aux tout petits, même si le contrôle parental est activé.

 Autre fait accablant est que durant cette session de streaming (je l’ai réalisée il y a un peu plus d’un an déjà), des mineurs sont venus le suivre. Pourtant, ma chaîne est annoncée pour les 18+ avec de gros trigger-warnings avant que le lecteur vidéo ne se charge. Là aussi, ça me préoccupe, parce que si des gosses arrivent avec une telle facilité à rejoindre des streams catégorisés pour les adultes, je pense qu’il y a un énorme problème.

Se préoccuper de ce que nos enfants consomment.
 
Si j’écris ce billet, c’est pour tirer un cri d’alarme. Je le sais, la vie de parents à l’heure actuelle n’est pas évidente. Nous gérons un deuxième boulot après le travail (devoirs, repas, ménage etc…), et mettre un téléphone ou un écran à nos enfants peut nous faciliter la vie. Cependant, je pense qu’il y a beaucoup de méconnaissances des outils numériques, et beaucoup de parents sont vite dépassés par ces technologies qui avancent avec une rapidité extrême.

Je ne suis pas là pour vous tendre un bâton en vous criant un “pas bien” à la sauce Bourdon-Campan dans l’oreille. Je vous invite juste à vous préoccuper et de vous intéresser à ce que votre enfant consomme sur les réseaux. Mais aussi de tenter de vous approprier ces technologies, de les comprendre. Parce qu’il y a tant d’autres dangers, mais qui dépassent largement le point que j’ai abordé (Entre autres : prédation, droit de l’image, sécurité sur les réseaux…)

Intéressez-vous à ce qu’ils regardent. A ce qu’ils lisent. D’être près d’eux, quand ils sont sur un écran, et de pouvoir dialoguer avec eux en cas de souci. De plus, je pense sincèrement que cela ne pourra être que bénéfique, de pouvoir avoir de nouveaux points de discussion avec eux, et même de créer de nouveaux centres d’intérêts communs. Parce que la vie va vite, et bientôt ils ne voudront plus partager de moments avec leurs “darons ringards”…

Petits bonus:

La surexposition aux écrans :
Je vous invite à regarder cette vidéo, qui reprend toute la problématique de la surexposition aux écrans (vraiment, c’est un must-watch): l’épidémie des Ipad Kids

Le droit à l’image de votre enfant :
J’ai également participé à un podcast parlant de la protection de l’image de l’enfant sur internet ( à écouter sur Youtube ou Spotify).

 

Autres éléments de lecture:

https://blog.economie-numerique.net/2022/06/20/youtube-kids-bonne-ou-mauvaise-idee/

https://www.presse-citron.net/roblox-enfants-danger

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04 Nov 2024

Un petit avis sur Bikepunk de Ploum

Habituellement, je ne fais aucune critique via le blogo-site sur un media quelconque, qu’il soit littéraire, cinématographique ou musical. Mais il faut un début à tout, non ? Surtout que j’avais promis, dans un passé lointain mais pas si lointain que ça, une critique d’un certain Printeurs qui n’est jamais venue.

Hier, j’ai posté sur Babelio une petite critique sur le livre Bikepunk de Ploum, que je pense ne plus devoir vous présenter ici. En la relisant, je me suis dit que j’aurais dû creuser un peu plus, tant Ploum et moi avons des idées qui se rejoignent sur notre avenir technologique.

Je reprends ici le quatrième de couverture pour vous donner un avant-goût du récit :

Vingt ans après le flash, la catastrophe qui a décimé l’humanité, la jeune Gaïa n’a qu’une seule solution pour fuir l’étouffante communauté dans laquelle elle a grandi : enfourcher son vélo et pédaler en compagnie de Thy, un vieil ermite cycliste. Pour survivre dans ce monde dévasté où toute forme d’électricité est impossible, où les cyclistes sont pourchassés, où les jeunes femmes fécondes sont très recherchées, Gaïa et Thy ne pourront compter que sur leur maîtrise du guidon.

Dans le monde de Bikepunk, plus aucune technologie basée sur l’électricité ne fonctionne. Ce qui reste de l’humanité, regroupée en petites communautés, rejette en masse toute construction mécanique, incluant donc les voitures. Ces enclaves humaines ne communiquent pas entre elles et vivent recluses, n’ayant aucune idée de ce qui se trame autour d’elles.

Je ne le cache pas, l’effondrement de notre société est un sujet qui trotte dans ma petite caboche depuis bien longtemps. Je suis persuadé que, dans un avenir plus ou moins proche, l’humanité devra y faire face : que ce soit dû à notre surconsommation excessive et la raréfaction de nos ressources, ou à un futur conflit planétaire… Nous n’y sommes plus très loin. J’ai moi-même une idée d’histoire d’effondrement qui me titille les neurones depuis quelques temps.

Nous avons une similarité Ploum et moi : nous ne conduisons pas tous les deux. Je n’ai d’ailleurs pas mon permis de conduire, ce qui est d’ailleurs un frein dans notre société actuelle. A la différence que me retrouver au volant d’un de ces engins me fout une trouille véritable.  Les rares essais où on a tenté de me mettre à la direction d’une des chariotes du diable ont failli tourner à la crise d’apoplexie pour le petit Greg.

Bref, vous l’avez compris : rien que le sujet du livre était plus qu’alléchant pour votre serviteur, et je dois vous dire que je n’ai pas été déçu.

La vision post-effondrement de l’auteur est bien moins noire que ce que j’imagine. Ces enclaves sont retournées à une sobriété technologique, étant plus ou moins auto-suffisantes. Et pour moi, cette histoire est une ode à la décroissance et à la sobriété technologique. Elle dénonce en un sens notre servitude aux technologies et cette voiture dont on nous bassine depuis notre plus jeune âge que sans elle nous ne sommes rien en ce monde (si vous saviez le nombre de critiques que j’ai eues face à mon absence de permis…)

Rajoutez au contexte de l’histoire une plume très vivante, avec des expressions que nos jeunes pourraient vraiment utiliser. Je ne peux que penser aux « omaïgode » et autres expressions diverses qui parcourent l’œuvre, mettant le sourire aux lèvres dans un monde pourtant bien sombre.

Bref, c’est un livre à lire. Un monde noir mais rempli de saveurs diverses. Un monde qui fait peur, mais avec une note d’espoir. Un livre qui se parcourt… à vélo (mais attention à ne pas te prendre la roue dans une chierie de racine nucléaire!).

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02 Nov 2024

Ma vie d’ado turbulente rééditée (et toujours dans le Domaine Public)!

9 ans déjà… En septembre 2015, sortait en version papier “Salut, moi c’est Greg”. L’histoire de mon adolescence, de mes débuts en tant qu’adulte qui se cherche… J’avais signé chez Atramenta, pour une période de cinq ans. Et en 2020, lorsque le contrat est arrivé à expiration, la vie était devenue un poil bizarre pour tout un chacun, avec un coronavirus qui faisait son petit bonhomme de chemin.  

Cette année-là, ma vie a drastiquement changé. Déménagement, nouvelle vie, et des tas de nouveaux repères à prendre. Rajoutez ce satané virus, et j’ai complètement zappé le renouvellement de mon ouvrage. En même temps, il était disponible en téléchargement libre via mon site et cela me suffisait. J’ai mis de côté l’écriture, ayant énormément de difficulté à jongler entre le travail et mes autres activités… Poser des mots m’a toujours manqué mais l’énergie me faisait cruellement défaut. Et surtout, bien souvent, lorsque le besoin d’écrire me tiraillait les entrailles, je n’aurais sorti que des mots emplis de colère, sur une société que, même encore maintenant, j’ai du mal à comprendre. 

Je me suis mis en retrait des réseaux sociaux, je l’ai évoqué à maintes reprises : ils provoquent énormément de bruits pour moi. Mais cette distance volontaire a cependant été salutaire pour mon bien-être. J’ai repris mes activités sur le net en 2022, mais d’une tout autre manière en faisant du streaming (notez quand même le paradoxe : retrait des réseaux sociaux pour aller vers une activité où je m’expose bien plus que sur des petits posts écrits…). 
 
Cependant, depuis que je me suis lancé dans cette aventure où Greg fait le pitre sur le net, régulièrement dans l’audience, on me demandait comment se procurer le livre en papier. Une des personnes le voulait tellement qu’elle l’avait recherché sur le net et avait vu un exemplaire à plus de 80 euros ! Et pour la petite histoire, cette personne a réussi à en trouver un à un prix abordable et m’a partagé une photo du livre. Il était dédicacé, comme la majeure partie de ces derniers. Et je trouve ça chouette. De voir la vie d’un bout de papier, le voir voyager sur des centaines de kilomètres. Comme quoi, une œuvre ne nous appartient vraiment plus dès qu’elle est relâchée dans la nature… 

Donc, à la suite de ces demandes, début octobre, j’ai décidé de franchir le pas. J’ai repris contact avec Atramenta, leur demandant de rediffuser une version papier. Et à l’heure où j’écris ces lignes, ça y est ! Le livre est à nouveau disponible ! 

Il garde les mêmes références, il n’a pas bougé d’un iota. C’est vrai que dans un sens, j’aurais aimé modifier les pages de fin indiquant mes réseaux sociaux et supprimer le lien vers un tipeee qui n’existe plus. Mais modifier ne fut-ce qu’un mot signifiait l’attribution d’un nouvel ISBN. Et aussi, j’estime que cette page de ma vie est totalement tournée. Je n’ai plus envie d’y toucher, juste partager ce vécu qui a été le mien. 

Vous pouvez donc dès à présent commander à nouveau “salut, moi c’est Greg”. Directement chez Atramenta ou un peu partout sur la toile (et apparemment même chez votre libraire préféré !) 

Avant de vous laisser, je vous remets bien sûr la référence ici!


Salut, moi c’est Greg
Catégorie : Autobiographie, Parcours de vie
Éditeur : Atramenta
Distributeur : Hachette
ISBN : 978-952-273-695-6

 
Maintenant, il ne me reste plus qu’à m’y remettre. Il y a deux manuscrits, dont l’un entièrement terminé, qui dorment dans mes placards depuis tant d’années…  

En bonus, quelques petits avis qui m’ont fait chaud au cœur ces dernières années…

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22 Feb 2024

Une interview pas comme les autres

Dans mon dernier article, je vous ai parlé que j’animais un podcast avec Markhor du studio Numétic. Mais ce dernier a également lancé un autre podcast, nommé « Une vie (pas) comme les autres ». Il y interviewe tout un chacun, qui a envie de parler de son projet, de son parcours,… Et dernièrement, c’est votre Gregounet qui parle un petit peu de lui.

Vous pouvez suivre l’interview par ici: https://www.youtube.com/watch?v=JoTHpVQogXQ et bien sûr n’oubliez pas de vous abonner à sa chaine!

Bon, je sais que je ne donne pas souvent de nouvelles sur le blog ni même sur les réseaux sociaux. J’essaierai d’en parler ici sous peu, car ma vision des réseaux sociaux a profondément changé ces derniers mois.

D’ici là, j’espère que vous allez tous bien et vous fait la grosse bise!


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01 Apr 2023

M’écouter plutôt que me lire ? Oui, c’est possible!


Salut toi! Tu as dû voir que ton Gregounet préféré renaissait tout doucement de ses cendres, après un gros silence depuis plusieurs années. 
 
Alors oui, il y a beaucoup de projets qui commencent à démarrer, certains ne sont pas encore au point et donc je ne préfère pas encore en parler. Mais ça bosse en coulisse et j’annoncerai tout en temps voulu. 
 
Certains projets se sont mis en place déjà :  tu peux me retrouver sur deux autres médias. Le premier, j’en ai déjà parlé dans un précédent billet (que j’ai dû recréer, suite à un petit incident technique sur mon blogo-site il y a quelques semaines), il s’agit de Twitch, où je streame maintenant les lundi, mardi et jeudi soir. (Et parfois d’autres moments, si mon emploi du temps le permet, généralement le weekend). 
 
Il y a quelques semaines, j’ai été approché par Laurent de l’ASBL Numetic à Jette pour participer à un podcast portant sur les technologies, le numérique, les nouveaux médias. Je suis déjà allé deux samedis pour enregistrer dans leur studio et les épisodes sont déjà disponibles. Le podcast est disponible un peu partout, je n’ai pas les liens de toutes les plateformes où Laurent les poste, mais je peux déjà vous fournir les liens YouTube et Spotify ci-dessous. 

https://open.spotify.com/show/5FssEWinGyaYpbZhz5wLDT  
https://www.youtube.com/@numetic  
 
Pour les curieux, voici déjà les sujets que nous avons abordés : ”Chat GPT et les enseignants, les chiffres de Twitch et le droit à l’image pour les enfants”, pour le premier épisode. Pour le second, on a pas mal dévié dans notre conversation et imbriqué plusieurs sujets : « TikTok, Réseaux sociaux, VPN et Diablo 4 ». 

Bien sûr, pas de panique, si la durée te semble extrêmement longue, Laurent découpe au fur et mesure les sessions d’enregistrements pour que le format soit plus court. Je dois dire que même si je ne suis pas encore tout à fait à l’aise, le format me plaît bien. Nous discutons des sujets, je donne mon avis de vieux croûton, et dévier un peu du format écrit me fait du bien (mais rassure-toi, il va revenir, l’écriture me demandant quand même beaucoup plus de temps, que ce soit pour la rédaction ou les recherches.) 
 
Bref, en attendant de pouvoir me lire, et puis avec le matos acquis pour le streaming, l’idée de les enregistrer revient me titiller, tu peux toujours écouter le podcast Numetic! 


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10 Mar 2023

Deux petits textes

Salut, toi!
Oui, je sais, cela fait des plombes. Ici, je te partage deux petits textes que j’ai écrit dernièrement. Oui, je commence tout doucement à réécrire. Alors je te préviens tout de suite, ce que tu vas lire est très très personnel. Mais ces dernières semaines, il y a quelques changement dans ma petite vie. Je commence à sortir de ma petite bulle. Je t’avoue que les deux textes se ressemblent assez fort. Mais je voulais les partager par ici.


Tomber les barrières.

Tout fermer. Se cadenasser, verrouiller toutes les portes pour bien se protéger. Plus jamais tu ne laisseras personne rentrer pour te tourmenter. Ne plus se laisser atteindre. Ne plus souffrir de cette manière. 

Se retrouver dans une bulle semi-réconfortante de ténèbres. Loin de tout, loin du monde. Et se laisser porter par cette bulle opaque qui à la fois rassure et fait mal. 

Parce que l’absence de chaleur amène un vide. Un vide immense. Chercher à combler par des palliatifs. Et se sentir bien seul alors que la pièce est remplie de monde. 

Pleurer de solitude. Parce que la main sur ton épaule est d’un poids immense. Tantôt séductrice, tantôt accusatrice, elle ne fait que renforcer ton désir de rajouter un blindage, un cadenas supplémentaire. Et de s’enfoncer de plus en plus dans les ténèbres. 

Tu ne sais plus quel chemin prendre. Cette main sur ton épaule te pousse vers la sortie. Le poids devenant insoutenable tu te rends compte que tu aimerais lui échapper mais qu’en même temps tu as peur de la laisser, de peur de perdre la dernière présence que tu avais gardé. 

Ne plus en pouvoir. Accepter le relâchement. S’éloigner, fuir la Némésis. Remettre une couche de blindage, encore et encore. Ne plus laisser la moindre lumière rentrer. 

Tâtonner dans le noir. Trébucher. Chercher son chemin à quatre pattes. Trembler de froid, mais refuser d’ouvrir le radiateur. Butter contre un mur, et avec ces ténèbres se rendre compte qu’il n’est plus possible d’avancer. 

S’asseoir et se poser. Respirer. Se demander comment on en est arrivé là. Et accepter. Accepter de se laisser aller. Commencer à croire en soi. Décider de laisser tomber les barrières, petit à petit. 

En lâcher une première sans ressentir la moindre crainte. Et apercevoir peu de temps après une lueur. Malgré le temps passé dans les ténèbres, elle n’aveugle pas. Elle est même chaleureuse et bienveillante. Décider de s’ouvrir à elle. 

Par une quelconque magie, quelques simples mots, la lumière fait tomber les barrières les unes après les autres, sans que l’on puisse même s’en rendre compte. Se rendre compte que lorsqu’on accepte son soi, sa lumière intérieure, tout coule de source et que le chemin à arpenter est bien plus facile que ce que l’on craignait dans la pénombre. 

Sentir une chaleur inconnue partant du cœur, qui revivifie à une vitesse vertigineuse chaque molécule de son être. Se sentir renaître, se sentir nouveau. Devenir soi-même lumière. Tout simplement pour avoir décidé de chasser les ténèbres.

*** 

Reprise d’une plume élimée.

Je ne sais pas jusqu’où j’irai en écrivant ces lignes. Ce matin, j’ai ouvert mon traitement de texte, et à vrai dire je ne sais pas trop pourquoi. Je ne l’avais plus ouvert depuis si longtemps. Alors je laisse couler les mots, les faire venir naturellement, afin de peut-être me libérer de ce blocage qui dure depuis tant de temps. 

J’avais l’impression que tant de choses s’étaient éteintes en moi. Depuis au moins cinq ans, je n’ai plus réellement écrit. Un petit bout de texte de temps à autre, mais plus de grandes phrases, de longues proses qui venaient des tripes. Et ce matin, je ne sais pas pourquoi, j’ai allumé ce traitement de texte. 
Un processus naturel peut-être. Depuis plusieurs semaines déjà, j’ai l’impression que le feu commence à se rallumer. L’envie dans les tripes de plus en plus présente. Pourtant, je dois bien avouer, que dans ma vie en ce moment, je tâtonne dans le noir. Mais curieusement, contrairement au début du COVID, je n’ai plus cette angoisse qui me ronge et me paralyse. Alors certes, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je ne suis plus en ce moment paralysé par mon démon qui me susurrait toutes les craintes possibles et inimaginables qui me faisaient tant flipper. 
 
Je me surprends à rêver à nouveau. A rêver de plume, de mots couchés, d’histoire où je peux partager mes émotions qui me semblaient pourtant mortes. Tant j’étais accaparé par des paroles douces qui se transformaient quelques instants plus tard en reproches. Ce petit cœur si maltraité par des promesses qui étaient aussi vite rétractées. Je sentais la flamme s’éteindre peu à peu alors que je la chérissais tout comme je la maudissais. Mais je la sens regrandir à nouveau, il faudra juste qu’elle ne se transforme pas en feu de joie qui me brûlait les entrailles. 
 
Est-ce une certaine maturité qui pointe le bout de son nez ? Peut-être, mais en tout cas ne pas crier victoire trop vite. Nombre de fois où j’écrivais quelques mots et j’annonçais mon retour en grande pompe dans le monde de l’écriture, je ne m’y oserai plus. Qui sait, peut-être qu’en fermant ce document je n’écrirai plus pendant six mois à nouveau. Mais cette fois-ci, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose de différent. Parce qu’avant, lorsque je sortais ma plume, le feu était aux abonnés absents. Est-ce qu’il restera présent ? 

Je le pense. Je me surprends à ressentir des vagues d’émotions en posant ces mots. Des sensations de toutes sortes que je n’avais pas goûtées depuis ce qu’il me semble des éons. Et rien qu’en l’écrivant, en m’en rendant compte, je m’aperçois qu’un sourire se dessine sur mon visage. Et tout aussi bizarrement, après quelques secondes, la mâchoire qui se recrispe entièrement. Comme si tout ce bouillon en moi avait à nouveau peur de sortir. 

Je me surprends à rêver d’aimer à nouveau. De ressentir encore une fois ces petits tressaillements lorsque l’être aimé arrive dans le champ de vision. De pouvoir accueillir sa tête sur mon épaule, de ressentir cette chaleur humaine, alors qu’il y avait quelques semaines et mois encore les mots “jamais plus” résonnaient à tue-tête dans ma cervelle.  

Je ne sais pas où le sentier me mène. Mais j’ai envie d’aimer. J’ai envie de ressentir. J’ai envie de rêver. J’ai envie de partager mes mots. Je ne sais pas où le sentier me mène, mais ce qui est sûr, c’est que j’y vais. 

« Entre deux lumières« , Image de Oiluj Samall Zeid sous licence CC-BY-NC-ND

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15 Feb 2023

En Direct de Greg TV!

Il y a quelques semaines, dans le cadre de mon travail, je faisais des tests sur un protocole d’envoi de flux vidéo à partir de mon pc. Comme je ne savais pas trop quoi faire, j’avais lancé un petit jeu, et je testais sur différentes plateformes (pour les curieux : Peertube, Youtube, Facebook et Twitch). Ce ne fut pas sans compter les yeux plutôt indiscrets d’un mini moi (traduction : mon petit gamin de neuf ans) qui rêve depuis quelques temps de devenir « Youtuber ».

Sous ses yeux ébahis, il a tout simplement lancé un grand « Eh papa, on se lance ? »

J’ai donc continué à tester, chipoter, bidouiller pour trouver un truc qui convenait. Et au final, le papa qui aime toujours jouer aux jeux vidéos s’est laissé prendre au jeu et a commencé à faire du webstreaming. J’ai donc dorénavant une chaîne Twitch, où je passe une soirée par semaine (difficile de faire plus avec mon emploi du temps actuel), avec des passages non réguliers où je me lance quand j’ai un peu de temps.

Pourquoi Twitch ? Simplement parce que même si le concept de Peertube me plaît, sur la liste des instances que j’ai regardée, je défonce mon quota vidéo en seul streaming (les instances limitent assez fort le quota disque et les flux que j’envoie sont quand-même relativement lourds. Et Twitch étant la plateforme la plus utilisée, il y a pas mal de petits outils qui permettent de faire des trucs rigolos. Bien sûr, j’apprends encore, j’ai encore des trucs à mettre en place, mais ça se monte petit à petit.

Je ne compte pas me limiter à streamer des jeux. Je pense même raconter dans un futur plus ou moins proche certaines de mes histoires. A voir comment je ferai. Pour l’instant, je suis en phase de découverte, je m’amuse comme un petit fou, et, finalement, c’est bien ça le plus important non ?

Je pense aussi que c’est une bonne chose pour revenir sur les internets. Je me suis coupé des réseaux sociaux pendant très longtemps, je n’ai pas spécialement encore l’énergie pour réécrire à nouveau. Mais c’est un bon moyen pour reprendre contact. En essayant bien sûr de ne pas retomber dans les travers du passé, où je passais 3-4h par jour sur les réseaux sociaux pour répondre à tous les commentaires que je recevais et essayer de faire grandir mon audience sur Wattpad et autres. Là, j’ai envie de passer du bon temps, être un peu ridicule, et pourquoi pas revoir ou rencontrer des nouvelles têtes.

Bref, pour l’instant je streame les jeudis soir avec un bon vieux jeu que j’ai tant aimé : « Guild Wars ». Si jamais tu veux voir ma petite tronche qui meurt à tout va, car je n’ai jamais été le pro gamer de la mort qui tue (plutôt le pro gamer spécialisé carpette au sol), c’est par ici :

https://www.twitch.tv/greg_TiVi

(Oui, il y a un petit cuistre qui a pris mon pseudo « Le greg » !!!

Bref, à très bientôt, hésite pas à venir faire un coucou quand je suis en live si le cœur t’en dit.

Des bisous !

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11 Nov 2021

Ne plus fêter l’armistice

Nous ne devrions plus fêter cet armistice

Il y a près de cent ans, des pays ont signé un papier mettant fin à une guerre horrible qui a tué bon nombre de personnes. Afin de nous rappeler cette guerre immonde, nous avons depuis instauré cette fête de l’armistice. Nous rappeler que la guerre est un acte incommensurable, et que plus jamais nous ne devrions nous lancer dans une voie qui puisse conduire à une telle escalade.

Pourtant, je pense que nous devrions supprimer cette fête. Parce que si elle est là pour se souvenir, j’ai l’impression que ce conflit, ainsi que les causes qui ont conduit au suivant, ont complètement disparu de la mémoire collective. Nous sommes en train de revivre notre passé : haine de l’autre, crises, inégalités sociales qui se creusent. Nous filons droit vers un nouveau conflit en répétant ces actes. La peur et l’ignorance sont galvanisées par des discours simplistes, rejetant constamment la faute sur l’autre. Plutôt que de se réunir pour faire de l’humanité « Great again », on consacre ce discours à son propre pays. Et ce même si cela cause du tort au reste du monde.

Alors, si vous voulez vraiment profiter de ce jour, faites un geste. Laissez votre haine de côté. Apprenez à connaître l’autre, celui qu’on démolit dans les discours, celui qui est dénigré et tabassé parce que ses aspirations sont différentes que les nôtres.

Petite UPDATE: Ploum a écrit également un billet sur le sujet, que je rejoins tout à fait: https://ploum.net/a-ceux-qui-sont-morts-pour-rien/

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Photo De Frédéric Bisson sous licence CC BY

09 May 2021

Lettre d’une voix étouffée dans l’espace-cri

Je n’aime vraiment pas ce qu’est devenu Internet. Ce réseau, il y a encore une quinzaine d’années, était un espace réel d’échange. Maintenant ce n’est plus qu’un espace-cri, où toutes les voix humaines hurlent de concert. Internet n’est plus qu’un tintamarre assourdissant, où l’on peut espérer être heureux si quelqu’un arrive à nous écouter. Entendre, certainement, mais écouter…

Je regrette le temps des bons vieux forums, loin de la communication fast-food des réseaux sociaux actuels et autres messageries instantanées. Dans l’espace-cri, on réagit à chaud. On balance son avis sur tout et n’importe quoi, sans avoir même pris le temps de se renseigner ou de vérifier si son opinion est basée sur des faits véritables. Du temps du forum et mails, nous prenions le temps de communiquer. De lire ses interlocuteurs, mais aussi de prendre le temps de bien formuler sa réponse. Il s’agissait d’échanges réels alors que maintenant nous ne faisons que vociférer.

Les moyens de communications actuels sont devenus tellement instantanés que nous partageons tout et n’importe quoi dans le but de gonfler son ego et satisfaire son besoin de dopamine. Je suis désolé Marcel, mais la photo de ta choucroute de ce midi, j’en ai rien à carrer. Le stream de la partie de jeu de société de Jacques et André, je n’y vois aucun intérêt. Est-il plus important maintenant d’avoir un gros chiffre de likes et followers plutôt que de passer un bon moment avec son pote ? Je pourrais vous citer des milliers d’exemples de ce type.

J’ai senti ma voix s’étouffer dans l’espace-cri. Lorsque tu es une éponge émotionnelle, tu te prends tout en pleine figure. J’étais envahi par tous ces cris, qu’ils soient de désespoir face à la détresse dont est prise le monde, de cette haine, de tous ces social justice warriors complètement fanatisés par leur cause. Il n’y a plus aucun débat, si ce n’est binaire. Si tu n’es pas de l’avis de ton interlocuteur, tu te fais rabrouer. Il ne semble plus y avoir de place pour la nuance.

Alors à un moment, j’ai cessé de parler. Mes batteries début d’année 2020 étaient complètement vides. Je voulais écrire, je voulais parler, je voulais partager. Mais ce bruit incessant me paralysait complètement, me fatiguait encore plus. Rajoute à ce sentiment un tas de mésaventures dans la vie personnelle, tu obtiens un Greg complètement déboussolé, tâtant dans le noir pour voir où se trouve la sortie de son tunnel. Et je ne voyais plus du tout l’intérêt de dire quoi que ce soit. Ce bruit dans ma tête m’empêchait de formuler correctement mes pensées. J’ai tenté, à plusieurs reprises, de reprendre mes activités. Mais chaque regain d’énergie n’était que temporaire, j’étais à nouveau noyé par ce brouhaha assourdissant.

J’ai recommencé à écrire cependant il y a quelques semaines. Je publiais uniquement sur Wattpad, rassuré par la communauté bienveillante qui me suit. Même si j’étais exposé, je restais cependant dans une sorte de petit cocon, contrairement à mon site et autres réseaux sociaux accessibles facilement par tout un chacun.

J’ai reçu quelques messages ces derniers jours. Le Greg qui essaie de faire rire, Le Greg qui essaie de semer des graines semble manquer à certains d’entre vous. Je suis pourtant encore assez faible en ce moment. Mais c’est vrai, il est grand temps qu’il revienne.

Parce que j’ai des tas de mots qui attendent dans mes tripes pour s’exprimer. Parce que j’ai besoin d’expulser cette colère tapie en moi. Mais je ne peux pas le faire comme je le souhaite. Parce que certains comportements, certains événements sont tellement sensibles que j’ai peur de l’agressivité de mes paroles.

Je suis en train de soigner ma voix. Elle commence à reprendre vie. Ça prendra du temps, certainement, pour qu’elle soit comme avant. Mais sache que j’ai fini de me taire.

A tout bientôt.

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Image de Mick Stanic sous licence CC BY-NC

11 May 2020

Le Greg vous parle… en vidéo!

Bien le bonjour, jeunes, moins jeunes, etc!

Plutôt que de t’écrire une longue tartine, je te propose cette fois de te parler en vidéo! Alors, pour les adeptes du blocage des contenus externes, je te mets le lien ici, si la vidéo ne s’affiche pas. https://www.youtube.com/watch?v=yaRAs1GTmPE

Je te dis donc à très bientôt!

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